Par Claire Jolie
1 avril 2022
9 minutes, 54 seconds
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INSTITUTIONNEL
L’apprentissage repose sur le principe de l’alternance entre enseignement théorique en centre de formation des apprentis (CFA) et formation au métier chez l’employeur avec lequel il a signé un contrat. L’apprentissage constitue pour les jeunes une vraie opportunité professionnelle. Et si les jeunes sont conscients de tous les avantages que cela représente pour leur avenir, il leur est parfois plus compliqué de rencontrer une entreprise qui soit prête à recruter un apprenti.
Parce que l’apprentissage est une occasion unique pour le jeune de se former et de se préparer en même temps à s’insérer dans le monde du travail, le ministère du Travail a fait adopter en 2018 la loi relative à « la liberté de choisir son avenir professionnel ». Cette réforme visait à renforcer l’attractivité de l’apprentissage pour les jeunes, par la transparence sur les débouchés en termes d’insertion dans l’emploi notamment et placer les entreprises et les jeunes au cœur du système avec une refonte des règles permettant de proposer davantage d'offres en apprentissage.
En 2021, nous dénombrions 718 000 contrats d’apprentissage signés dans le privé et le public. C’est 36,6% de plus qu’en 2020. Un record ! Ce succès s’explique notamment par l’aide exceptionnelle à l’embauche d’apprentis mise en place en juillet 2020. Cette aide exceptionnelle a été prolongée fin 2021 et vous avez encore jusqu’au 30 juin 2022 pour signer un contrat d’apprentissage et bénéficier de cette aide financière pouvant aller jusqu’à 8 000 €.
Si vous êtes encore un peu sceptique sur la pertinence de recruter un jeune en apprentissage, nous démontons quelques idées reçues sur ce mode de recrutement.
« L'apprentissage, c’est pour les jeunes en difficulté scolaire »
C’est vrai et c’est faux. L’objectif de l’apprentissage est d’allier théorie et pratique. Elle permet souvent de réconcilier les élèves avec les études, car c’est un moyen de continuer d’apprendre au moyen d’enseignements pratiques. En effet, pour préparer un CAP, c’est souvent le goût pour un métier qui est un moteur pour l’étudiant, moins le goût des études.
Mais aujourd'hui, l'apprentissage permet d'accéder à tous les niveaux de diplômes, y compris une licence, un master, un titre d'ingénieur, un diplôme de grande école de management... Et c'est d’ailleurs dans le supérieur que l'alternance connaît son plus fort développement. Ce mode de formation est ainsi devenu un vrai choix, une voie d'excellence.
« L'apprentissage concerne les métiers manuels ou les petites entreprises et artisans »
Toutes les filières ou presque accueillent désormais des alternants : informatique, droit, RH, finance, luxe, mode, déco, développement durable ... Et toutes les entreprises acceptent des apprentis, y compris les plus grandes. Toute entreprise de plus de 250 salariés est soumise à la taxe d’apprentissage : elle doit désormais compter 5% de salariés en alternance au sein de l’effectif annuel moyen (contrat apprentissage, contrat de professionnalisation, volontaires internationaux en entreprise ou VIE ou encore des conventions industrielles de formation par la recherche). Les entreprises qui n’atteignent pas ce quota doivent s’acquitter d’une pénalité.
« Les enseignements en CFA ne sont que techniques, métiers »
À chaque niveau de formation, l’étudiant reçoit un enseignement général (français, mathématique… dès le CAP), ou spécialisé pour les diplômes supérieurs. Les matières sont les mêmes que pour une formation à temps plein, les apprentis valident donc un diplôme identique à ceux qui ne suivent pas une alternance.
« Apprentissage et stages, c'est pareil »
Non, la différence réside essentiellement dans le statut de l’étudiant. L'apprenti a un statut de salarié dont il a tous les droits et devoirs. Il est rémunéré, il cotise pour sa retraite, il bénéficie d'indemnités chômage s'il ne trouve pas un emploi immédiatement après sa formation (son salaire n'est pas imposable dans la limite de 12 fois le SMIC). L'entreprise a, quant à elle, l'obligation de former le jeune, ce qui n'est pas le cas pour un stagiaire. Un maître d'apprentissage est désigné pour l'encadrer afin de lui permettre d'acquérir toutes les compétences du référentiel de diplôme.
« Impossible de mettre fin à un contrat d’apprentissage »
Comme pour tout salarié, l’apprenti dispose d’une période d’essai pendant laquelle le contrat peut être rompu unilatéralement. Dans le cas du contrat d’apprentissage, cette période s’étend sur 45 jours, sans préavis.
Une fois la période probatoire passée, l’employeur peut licencier un apprenti pour motif personnel ou disciplinaire en cas de faute grave, inaptitude ou force majeure.
Sachez que l’apprenti peut lui aussi décider de démissionner.
Différentes aides supplémentaires existent pour vous accompagner dans le recrutement d’un apprenti :
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